Abbaye Cistercienne du Petit Citeaux
ou l'Aumône (ancienne)
L'abbaye cistercienne de l'Aumône dite Petit Cîteaux fondée en 1121 est la huitième fille directe dans la filiation de l'abbaye de Cîteaux en Bourgogne. Située dans la forêt domaniale de Cîteaux, les terres situées en pleine forêt furent l'objet d'une donation de Thibaut IV dit le Grand, comte de Champagne et de Blois, lui-même très lié à Bernard de Clairvaux. Le Petit Cîteaux apportera une pierre non négligeable à l'édifice cistercien. Cette abbaye d'hommes créera à son tour cinq filles (Waverley - 1128 et Tintern - 1131 en Grande Bretagne ; Le Landais - 1129 dans le diocèse de Bourges ; Bégard - 1129 et Langonnet - 1136 en Bretagne).
La dénomination de Petit Cîteaux aurait été donnée par Etienne Harding en personne. Son rayonnement local et son rôle économique ont marqué cette région. Comme beaucoup d'abbayes cisterciennes, l'abbaye du Petit Cîteaux fut victime au cours de l'histoire de la barbarie, de la cupidité et de l'ignorance.
L'église et tous les bâtiments conventuels, tant du XIIe que du XVIIe siècle ont entièrement disparu. Seuls subsistent de l’époque médiévale deux bâtiments et un pont qui enjambait un bassin, à l'époque entièrement maçonné.
Plan cadastral de 1818 montrant les ruines de l'abbaye de l'Aumône
Eglise Saint-Martin
Eglise Saint-Martin, qui dépendait sous l'Ancien Régime de l'abbaye solognote de Pontlevoy. Elle est mentionnée en 1144 parmi ses possessions.
La nef du XIIe est éclairée par trois grandes baies au sud. Le chœur à chevet droit éclairé par une grande fenêtre en tiers-point maçonnée a été refait au XVIe siècle ainsi que ses lambris. L'église est flanquée au nord d'un clocher carré à deux niveaux, avec une corniche en bois entre les deux niveaux enduits d'un gris épais et rustre. Au clocher est accolée en appentis au chœur une sacristie qui au vu de sa fenêtre à petits bois semble être du XVIIIe siècle. De l'autre côté, au sud, a été ajoutée au XVIe une chapelle lambrissée.
Bénitier et fonts baptismaux
Statue : Saint Jean
Tableau : Saint Martin évêque 2ème quart 19ème siècle (restauration faite en 2019)
Tableau : Sainte Martyre - 19ème siècle (restauration faite en 2019)
Tableau : Vierge à l'enfant aux raisins - 19ème siècle (restauration faite en 2019)
Les puits
Selon les critères de l'ordre cistercien, les moines commencent à construire leur future abbaye, qui prendra le nom de l'Aumône. Elle sera plus connue sous le nom de Petit Cîteaux.
Comme il fallait vivre, les moines se mirent en quête d'une source d'eau. Les cisterciens, passés maîtres en ouvrages hydrauliques, surent tirer profit de l'hygrométrie du massif forestier, creusant plusieurs étangs. Par un système de canaux, ils amenèrent l'eau dans leur abbaye en construction.
Architectes avant l'heure, les moines cisterciens ont exporté leur savoir-faire, ailleurs en France (Landais en Berry, Bégard en Côte-d'Armor, Langonet dans le Morbihan), mais également en Angleterre (Waverley et Tinter).
Si les moines n'ont pas eu à défricher, ils se sont engagés dans des travaux titanesques pour l'époque afin d'assurer l'alimentation en eau de leur communauté.
Ces travaux, vu leur ampleur ont dû prendre des années, voire des dizaines d'années, avant d'être finalisés. Ils ont probablement accompagné le développement des besoins en eau lié au rythme de la croissance de la communauté monacale.
Ancien Prieuré de la Gahandière
place de la Dime :
fragment du mur d’enceinte du XIVeme
Il reste un fragment de la grange aux Dîmes et du mur d'enceinte du XIVe, épais d'un mètre, ainsi que de son portail à cintre surbaissé flanqué d'une poterne dont le linteau est triangulaire.
La forêt domaniale de Marchenoir